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VARIATIONS SUR UN SUJET


VI. — Le Livre, Instrument Spirituel


Une proposition qui émane de moi tant, diversement, citée à mon éloge ou par blâme — je la revendique avec celles qui se presseront ici — veut, sommaire, que tout, au monde, existe pour aboutir à un livre.

Les qualités, requises en cet ouvrage, à coup sûr le génie, m’épouvantent un parmi les dénués : ne s’y arrêter et, admis le volume qui ne comporte aucun signataire, considérer quel il est : l’hymne, harmonie et joie, comme pur ensemble groupé dans quelque circonstance fulgurante, des relations entre tout. L’homme chargé de voir divinement, en raison que ce lien, à volonté, limpide, n’a d’expression qu’au parallélisme, devant son regard, de feuillets.


Sur un banc de jardin, où mainte publication en sa nouveauté, je me réjouis si l’air, en passant, entr’ouvre et, au hasard, anime, d’aspects, l’extérieur du livre. Plusieurs, à quoi, tant l’aperçu jaillit, personne depuis qu’on lut, peut-être n’a pensé. L’occasion de le faire, donc ; quand, aisé, libéré, le journal semble tout remplacer : le mien, même, que j’écartai, s’envole près de roses, jaloux de couvrir leur ardent et orgueilleux conciliabule. Développé parmi le massif, je le laisserai, aussi les paroles fleurs à leur mutisme : et, techniquement, me propose, de noter comment ce lambeau diffère du livre, lui suprême. Un journal reste le point de départ ; outre que la littérature s’y décharge à souhait.

Or —

Le pliage est, vis-à-vis de la feuille imprimée grande, un indice, quasi religieux ; qui ne frappe pas autant que son tassement, en épaisseur, formant le minuscule tombeau, certes, de l’âme.



Tout ce que trouva l’imprimerie se résume, sous le nom