Page:La Revue blanche, t9, 1895.djvu/230

Cette page n’a pas encore été corrigée



VARIATIONS SUR UN SUJET



VIII. — Averses ou Critique


Tout-à-l’heure, en abandon de geste, avec la lassitude que cause le mauvais temps désespérant une après l’autre après-midi, je fis retomber, sans une curiosité mais ce lui semble avoir lu tout voici vingt ans, l’effilé des multicolores perles, qui plaque la pluie, encore, au chatoiement de brochures, dans la bibliothèque. Profiter de l’indécision quant au choix pour songer d’ensemble : comme maint ouvrage, sous la verroterie du rideau, aligne sa propre scintillation. Tout indique, ainsi, que, le déploiement littéraire, récent, sinon se ferme, prend arrêt au, peut-être conscience : j’aimerais, comme en le ciel mûr, suivre des lueurs. Le résultat peut se projeter à des années ou pas : certaine attention, dégage la créatrice et relativement mais sûre volonté.

Même la presse, dont l’information veut vingt ans, s’occupe du sujet, tout-à-coup, à date exalte.




Les langues imparfaites en cela que plusieurs, manque la suprême. Je m’imagine, penser étant écrire sans accessoires, vite, ni chuchotement mais tacite encore l’immortelle parole, que la diversité, par la terre, des idiomes empêche personne de proférer les mots qui, sinon se trouveraient, par une frappe unique, elle-même matériellement la vérité. Cette prohibition sévit expresse, dans la nature, — on s’y bute avec un sourire — que ne vaille de raison pour se considérer Dieu ; mais, sur l’heure, tourné à de l’esthétique, mon sens regrette que le discours défaille à exprimer les objets par des touches y répondant en coloris ou en allure, lesquelles existent dans l’instrument de la voix, parmi les langages et quelquefois chez un. À côté d’ombre, opaque, ténèbres se fonce peu ; quelle déception, devant la perversité conférant à jour comme à nuit, contradictoirement, des timbres obscur ici, là clair. Le souhait qu’un