Page:La Revue blanche, t9, 1895.djvu/129

Cette page n’a pas encore été corrigée



VARIATIONS SUR UN SUJET



VII. — Conflit


Longtemps, voici du temps — je croyais — que s’exempta mon idée d’aucun événement même vrai ; préférant à des hasards puiser, dans son principe, jaillissement.

Un goût pour une maison abandonnée, lequel paraîtrait favorable à cette disposition, amène à me dédire : tant le contentement pareil, chaque année verdissant l’escalier de pierres extérieur, sauf celle-ci, à pousser contre les murailles un volet hivernal puis à raccorder comme si pas d’interruption l’œillade d’à présent au spectacle immobilisé autrefois. Gage de retours fidèles, mais voilà que ce battement, multiple, scande un vacarme, refrains, altercations, en-dessous : je me rappelle comment la légende de la malheureuse demeure dont je hante le coin intact, envahie par une bande de travailleurs en train d’offenser le pays, parce que tout de solitude, avec une voie ferrée, survint, m’angoissa au départ, irais-je ou pas, me fit presque hésiter — à revoir, tant pis ! ce sera à défendre, comme mien, arbitrairement s’il faut, le local et j’y suis. Une tendresse, exclusive dorénavant, que ç’ait été lui qui, dans la suppression concernant des sites précieux, reçût la pire injure ; hôte, je le deviens, de sa déchéance : invraisemblablement, le séjour chéri pour la désuétude et de l’exception, tourné par les progrès, en cantine d’ouvriers de chemin-de-fer.

Terrassiers, puisatiers, par qui à tel lieu, du fait d’un velours hâve aux jambes, semble que le remblai même bouge ; ils dressent, au repos, dans quelque tranchée, la rayure bleu et blanc transversale des maillots comme la nappe d’eau peu-à-peu (vêtement oh ! que l’homme, est la source qu’il cherche) : ce les sont, mes co-locataires jadis ceux, en esprit, quand je les rencontrai sur les routes, choyés comme les ouvriers quelconques par excellence : la rumeur les dit chemineaux. Las et forts, grouillement qui abonde partout ou la terre a souci d’être modifiée, eux trouvent, en l’absence d’usine, sous les intempéries, une indépendance.