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tries où les autorisations ont été les plus nombreuses sont : les confections, la couture, la lingerie pour femmes et enfants, la blanchisserie de linge fin, les fabriques de conserves, les imprimeries, c’est-à-dire des industries où les femmes sont nombreuses ou en majorité.

Dans le département de la Seine, l’enquête de l’Office du travail a révélé 16 établissements où la production est continue (jour et nuit). Ces établissements appartiennent à la catégorie des produits alimentaires, des industries chimiques, du travail des pierres et terres à feu, où la proportion des femmes est considérable.

L’enquête a révélé 19 établissements où se pratique le travail de nuit sans que la production soit continue, et 70 établissements où le travail de nuit est occasionné par des heures supplémentaires. Ces derniers se répartissent ainsi ;

Produits alimentaires 
 10
Industries du livre 
 8
Tissus et étoffes 
 9
Chaudronnerie, fonderie enfer, construction mécanique 
 16
Métaux divers 
 4
Métaux nobles 
 6
Travail des pierres et terres au feu 
 3
Ferronnerie, etc. 
 2
Cuirs et peaux 
 2
Caoutchouc, papier 
 1
Gros ouvrages en bois 
 3
Ébénisterie, tabletterie 
 4
Canalisation, construction en pierre 
 5
Manutention et transports 
 1

On remarquera que la plupart de ces industries comprennent encore une proportion considérable de femmes, sauf les quatre dernières.

Ces heures supplémentaires se prolongent au-delà de neuf heures du soir, ou sont faites avant cinq heures du matin. On l’a observé pour 15 % des établissements, dont l’effectif moyen est de 150 ouvriers pour l’ensemble des établissements visités.

Il est à remarquer que, dans la plupart des cas, le travail de nuit n’est pas mieux payé que le travail de jour.

Sur l’ensemble des établissements, dit l’enquêteur, où est pratiqué le système des heures supplémentaires, 67, c’est-à-dire 18 % seulement, en payent tout ou partie à un taux supérieur à celui des heures ordinaires.

Voilà pour le département de la Seine.

En province, les usines à marche continue sont proportionnellement plus nombreuses.

Elles se rencontrent surtout dans les groupes suivants : mines, produits alimentaires, industries chimiques, métallurgie et verrerie, où la proportion des femmes est considérable.

Sur l’ensemble des établissements visités, on a dénombré 441 usines et fabriques où l’on travaille jour et nuit (95 établissements de produits alimentaires, 84 industries chimiques, 53 fabriques de caoutchouc et papier, 61 mines, combustibles, métallurgiques et diverses, 46 usines de terres et pierres au feu, etc.). On a dénombré 57 établissements où l’on travaille la nuit complète, tout ou partie du temps de production, sans que la production soit continue. Enfin on dénombré 93 établisse-