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Révolutionnaire

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L’a ges. Peler Atlenberg. dunl le lu en Autriche el en

ils à Imiruleurs. naquit à Vienne en 181 il. Ainsi qu’il le d’il lui-dans une cour • nanle autobiographie, il fut juriste sans étudier le


sans i ecine. libraire sans vendre de livres, amoi

tans jamais se marier cl parie sans produire un poème. Mais il a publié deux

uolumes de prose : die Achat Wie ich os soho qui. dus leur apparition, le

•il au rang des meilleurs écrivains allemands de ce temps. Il méritait d’être

aux ler leurs français.


LA VISITE La lampe blanche, mèche haute, brûlait dans l’antichambre. Aux patères de nickel étaient accrochés quelques vêtements.

Le jeune homme effleura doucement un long manteau de dame.

Puis il entra.

La jeune maîtresse de maison était assise sur un sofa de soie couleur rouille.

Elle était coiffée à la japonaise, avec trois boules d’or ; elle avait de beaux sourcils minces et des mains fines et blanches. Elle portait une robe de soie noire très lâche avec une collerette large ouverte de tulle brillant.

Derrière elle, contre la muraille, une planche d’un brun mat, en bois précieux, supportait six pots de verre épais et ventrus, ornés de taches rouge-sombre et gris-clair fondues dans le verre et d’incrustations de feuilles et de fleurs dorées.

La jeune femme était là comme sous une véranda.

Sur un fauteuil bas, en peluche vert-gazon, il y avait une jeune fille avec une robe de velours rayé purée de marrons.

Elle avait des cheveux bruns naturellement ondulés et son teint était pareil à de l’écume de mer dans laquelle on aurait fumé.

— J’ai senti que c’était vous, dit la maîtresse de la maison.

— Oh ! moi aussi..., dit la jeune fille.

Il alla tranquillement au samovar et examina les gingerbreads rangés sur le plateau d’argent, l’un contre l’autre, comme des écailles de papillon vues au microscope — semblables à des tuiles sur un toit.