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« Après dîner, nous nous rendîmes dans notre wagon-salon, et comme c’était le soir du sabbat, nous entonnâmes quelques vieilles hymnes. Les voix masculines et féminines se mariaient agréablement dans l’air du soir pendant que notre train, avec son grand œil de Polyphème étincelant et éclairant de longues perspectives de Prairies, se ruait dans la nuit et dans le désert. Ensuite au lit, dans des couchettes luxueuses, où nous dormîmes du sommeil des justes et ne nous réveillâmes que le lendemain (lundi) matin à 8 heures pour nous trouver au passage de la Platte du Nord à 483 kilomètres d’Omaha et à 15 h. 40 de notre point de départ. »

(À suivre.)
Mark Twain

Traduit de l’anglo-américain par Henri Motheré.