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Dans chaque maison, on trouve des volumes de ballades. Nos dames prennent grand plaisir à les chanter sur des airs qui ne sont pas imprimés dans les livres, mais qu’elles improvisent. À tous les carrefours, il y a des chanteurs de ballades, qui gagnent leur vie en faisant circuler leur sébile à chaque strophe.

Nous n’avons pas en Chine de livres d’histoires que les enfants puissent lire aussitôt qu’ils connaissent les caractères : mais souvent on leur donne des livres illustrés. Encore ces livres ne sont-ils pas écrits spécialement pour eux, comme cela se fait en Amérique et en Europe. Les illustrations en couleur sont trop chères pour qu’on les mette entre les mains des enfants, car elles sont dessinées et peintes par de vrais artistes. Ainsi les garçonnets et les fillettes de Chine sont-ils privés d’un plaisir que les enfants d’Amérique et d’Angleterre goûtent si facilement.

Yan-Fou-Li

Traduction L. Charpentier.