Page:La Revue blanche, t15, 1898.djvu/92

Cette page n’a pas encore été corrigée

se contentent d’être les pieds sans vouloir devenir la tête. Qu’on cesse toutes ces rapsodies. On s’arrangera après la victoire. Faites dire cela dans les gazettes de notre parti. Annoncez aussi, que je n’aurai pas d’officier de plus de quarante ans, dans l’armée de première ligne. Cela va nous faire du bien auprès des lieutenants qui ont de l’ambition. Ils viendront à nous, et je tiendrai parole en renvoyant dans les bureaux les retraités qu’on n’emploiera que provisoirement à la tête des bataillons. Il faut nous préparer comme si nous devions compter dix ans de guerre sociale. Ce sera peut-être plus. M. Rochefort a dû vous communiquer la lettre où je l’invite à mettre dans les gazettes des avis concernant les anciens sous-officiers libérés et les officiers en retraite. Je m’étonne que ces avis n’aient pas encore paru dans la vôtre.

N.


X
CIRCULAIRE À MM. LES CONNÉTABLES

S. M. l’Empereur, M. le Connétable, estime que l’absence de dissimulation dans l’exposé de nos plans abusera plus facilement la police que toute attitude mystérieuse. Je vous invite donc à m’écrire directement, selon les besoins, aux bureaux de la rue Laffitte.

En ce qui concerne les uniformes d’officiers, j’ai l’honneur de vous aviser par la présente que vous recevrez avant peu une série de disques

blancs barrés de bleu pour les sous-lieutenants,
rouge lieutenants,
vert capitaines,
violet commandants,
noir lieutenants-colonels,
or colonels,

Ces disques se porteront comme ceux des autres grades, agrafés entre le coude et l’épaule, et sur chaque bras. Recevez, Monsieur le Connétable, etc…

Le Major général, prince
de Neuchâtel

(Correspondance réunie par Paul Adam.)


— À suivre —