Page:La Revue blanche, t13, 1897.djvu/218

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Si vous n’aviez eu déjà des dépenses à faire, ou si je savais que vous puissiez vous dédommager de vos frais, je vous prierais sérieusement d’annuler notre traité.

De mon côté, j’annoncerais à la « Commission d’auteurs dramatiques » dont je suis membre, que, une fois pour toutes, je refuse mon autorisation à la représentation de mes œuvres, dans quelque langue que ce soit. Vous êtes trop jeune, et malgré tout, vous n’avez pas assez d’expérience pour bien comprendre ce que sont mes relations avec ce centre arrogant de culture qu’est Paris. Pour ma part, j’en suis dégoûté, rien que d’y penser.

Je crains que vous ne soyez de mon avis qu’après une expérience désagréable.

Contentez-vous, cher ami, de ce léger signe de vie, et que cette prière vous dise tout !

Tous mes compliments à Seidl et à son excellente garde.

Votre bien dévoué,
Richard Wagner


P. c. c.
Alfred Kaiser