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à tout, sans colère, sans crainte. » Il n’écrivait plus que de rares épistoles ; l’ambition littéraire semblait morte ; il ne marquait plus, apparemment, que le désir d’aller, de voir, les yeux avec obstination et spécialement fixés vers l’Asie. Coûte que coûte, il fallait qu’il y atteignît, en cet Orient convoité !

Comme il n’espérait plus rien de sa mère, les idées les plus étranges, touchant les moyens d’arriver au but, hantaient son esprit. Il eut une fois celle de se faire missionnaire.


[Dessin : LES VOYAGES FORMENT LA JÛNESSE.]


Aussi, ne le verra-t-on que peu de temps dans les Ardennes.


Malgré l’arrêté d’expulsion pris contre lui en 1873, il gagne à pied la Belgique. Le hasard le met en rapports avec un racoleur au service de la Hollande. Il part au Helder s’engager, contre une prime de douze cents francs dont six ou huit à toucher à la signature, dans les troupes néerlandaises qui vont s’embarquer pour