Il établit, d’après la déposition de M. de Plœuc devant la Commission d’enquête parlementaire et d’après la rectification faite par Maxime Du Camp au chiffre, donné par M. de Plœuc, de l’encaisse en numéraire, que la situation de la Banque de France au 18 mars 1871, était :
1° | Encaisse en numéraire |
520 000 000 fr. |
2° | Encaisse en billets de banque |
166 000 000 » |
3° | Dans le portefeuille ordinaire |
468 000 000 » |
4° | Dans le portefeuille des prorogés |
431 000 000 » |
5° | Dans les valeurs déposées en garanties pour des avances faites |
120 000 000 » |
6° | Des lingots pour |
11 000 000 » |
7° | Des bijoux en dépôt pour |
7 000 000 » |
8° | Des titres en dépôt pour |
900 000 000 » |
9° | Des billets de banque non encore émis, mais auxquels il ne manquait que la griffe du caissier principal pour |
900 000 000 » |
3 523 000 000 » |
Il estime que, maîtresse de la Banque, la Commune était en face de Versailles, maîtresse de la situation, que les seuls otages au danger desquels le gouvernement de M. Thiers eût pu être sensible, c’étaient ces millions-là, que la faute capitale de la Commune fut son inaction devant cette force financière à sa merci, et que cette faute est imputable à Beslay, délégué à la Banque, Jourde, délégué aux finances, et Varlin membre de la Commission des finances.
I. Membre du Comité central de la garde nationale, j’ai démisionné aux élections pour la Commune où le XVe arrondissement m’a donné 1 000 voix (pas élu — j’avais 19 ans). J’ai été le secrétaire du général Duval à la préfecture de police, que j’ai quittée pour aller au plateau de Châtillon où le 4 avril j’ai été fait prisonnier avec 1 600 autres dont Elisée Reclus, Trousset, le colonel Henri, etc. J’ai vu fusiller Duval et ses amis Maugé et Lecœur du 103e bataillon (XVe arr.), qui sont morts crânement. De là, n’est-ce pas ? Golgotha de Versailles sous les huées et les coups, transport à Quélern, retour à Versailles, à Rambouillet ; conseil de guerre de Rambouillet, condamnation à 5 ans de prison, autant de surveillance, etc.
II. Organisation parlementaire : minorité détestable plus occupée