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PIERRE-RENÉ HIRSCH




Le lecteur de la Revue Blanche connaissait bien ce nom ; à coup sûr devait-il rechercher la signature de Pierre-René-Hirsch et suivait-il avec intérêt la série des Études descriptives commencées l’an dernier par ce jeune poète.

Une douloureuse et terrible maladie vient de l’enlever à l’affection de ses amis désolés.

Hirsch était parmi les jeunes, — et les vrais jeunes, n’ayant que vingt et un ans, — un de ceux sur qui l’Art et la Littérature fondaient les espoirs les mieux justifiés.

À la Revue Blanche, on a connu en lui l’analyste subtil et charmant qui notait au hasard des impressions de chaque instant et des sensations de tous les jours les particularités intéressantes qui avaient frappé ses sens affinés et son esprit curieux. Il parlait une langue délicate et toujours claire, d’une audace qui n’effrayait pas, mais qui séduisait plutôt. Déjà avait paru une traduction remarquée de l’Intermezzo.

Il n’a pas eu le temps de livrer au public toutes ses œuvres ; mais ses cartons restent qui sont remplis d’essais, de compositions, de poèmes, que la Revue Blanche espère pouvoir bientôt publier.

Hirsch possédait encore d’autres dons merveilleux,