Page:La Retraite de Laguna (Plon 1891).djvu/73

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le 3 mars, Francisco Lopès revint de sa propriété du Jardin, nous amenant à peu près deux cent cinquante têtes de bétail, et augmentant naturellement ainsi notre confiance déjà grande en lui et en sa parole.

Le 4, à une heure de l’après-midi, nous occupâmes le lieu qui avait été la colonie de Miranda[1]. Il y restait à peine quelques vestiges de constructions incendiées.

Le colonel Camisão fit tout d’abord explorer les points qui se reliaient à notre position. Il ordonna dans toutes les directions des percées à travers les bois, faisant occuper les routes de l’Apa et de la colonie par des piquets, en même temps que les accès de front et d’arrière-garde par de gros postes.

Ce qu’il aurait fallu, c’eût été courir aux fortifications paraguéennes et les enlever. Dans la première confusion de cette surprise, le Nord de la République aurait pu être ruiné avant que le gouvernement de l’Assomption fût informé de notre marche ; mais il en arriva tout autre-

  1. À quatre-vingts kilomètres S. S. O. de Nioac. Ne pas confondre avec le village de Miranda, qui est à deux cent dix kilomètres au N. O. de Nioac.