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Les accidents du sol sont très beaux. Les ruisseaux et les petites rivières, coulant à pleins bords, offraient partout une eau excellente. Les regards n’avaient plus à se poser sur les tristes perspectives des marais ; au contraire, ils se délectaient à contempler de verdoyantes prairies, des plans qui présentaient les plus poétiques contrastes sous les ombrages d’une coloration puissante.

La route, jusqu’à Lauiâd, porte directement à l’est. À partir de ce point, la direction est sud-sud-est. Le panorama qui se déroule alors, tout à coup, est vraiment grandiose. Aux pieds du spectateur, une vaste plaine tout enrichie de magnifiques détails ; au delà, les grandes bordures des bois qui accompagnent les sinuosités des belles eaux de l’Aquidauana ; dans le lointain, la longue chaîne de Maracajou avec ses pics dénudés qui reflètent les splendeurs du soleil, et font une couronne à toute cette prodigieuse masse azurée par la distance.

Ce point a été nommé avec raison par les Guaycourous : Belle Campagne (Lauiâd).

Le sentiment de l’admiration semble être