mesure, depuis longtemps jugée utile, fut généralement approuvée.
Le 11, la troupe se mit en mouvement, et pour la première fois les pièces d’artillerie montée, tirées par des bœufs, accompagnaient la marche de l’infanterie.
Les différents corps sortirent du bourg de Miranda complètement habillés, armés et pourvus de munitions, libres, ils le sentaient, des épreuves auxquelles ils avaient été soumis, et fiers du sentiment de discipline qui les leur avait fait traverser, tout en se rompant de plus en plus au maniement des armes. Ce que ces hommes demandaient, c’était un climat sain, qui achevât de rétablir leurs forces et les mît en état d’agir ; ils allaient trouver ce secours à Nioac[1].
La route était large, côtoyant de magnifiques bouquets de bois, où dominaient les umbus embaumant l’air au loin du parfum de leurs fleurs épanouies, les piquis chargés de fruits, et les inépuisables mangabiers[2].