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tional, le Brésil, obligé de défendre son honneur et ses droits, se disposa résolument à la lutte. Pour réagir contre l’ennemi, sur tous les points où il était possible de le faire, l’invasion du Paraguay par le nord s’offrit naturellement à l’esprit ; une expédition fut projetée de ce côté.

Malheureusement ce projet de diversion ne fut pas réalisé dans les proportions que réclamait son importance ; plus malheureusement encore les contingents accessoires sur lesquels on avait compté pour grossir le corps d’armée expéditionnaire pendant sa longue marche à travers les provinces de Saint-Paul et de Minas Geraes, firent défaut en grande partie, ou disparurent par l’effet d’une épidémie cruelle de petite vérole, et par les désertions qu’elle entraîna. Le progrès fut lent : les retards tenaient à bien des causes, et surtout à la difficulté des approvisionnements.

Ce fut seulement au mois de juillet (le départ de Rio Janeiro avait eu lieu en avril) que le corps expéditionnaire put s’organiser à Uberaba[1], sur le Parana supérieur, l’effectif total en étant porté à environ trois mille hommes par l’adjonction

  1. À 594 kilomètres du littoral de l’Atlantique.