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neuf cents avaient succombé. Le corps des officiers avait éprouvé les pertes les plus cruelles, comme on le voit au courant du récit.

La Grèce eût élevé un monument pour immortaliser un si brillant fait d’armes ; il paraît qu’au Brésil on a jugé qu’il suffisait de l’enregistrer. Grâce au talent de celui auquel ce soin est échu, cela suffira en effet à la gloire de ses intrépides compagnons ; l’oubli n’est plus à craindre pour la mémoire de ces héros, et en particulier du noble vieillard Lopès. Un monument de bronze ou de granit ne rappellerait leur souvenir qu’à leurs compatriotes et aux rares voyageurs qui visitent le Brésil : le livre de M. d’Escragnolle-Taunay fera admirer par toute l’Europe les prodiges de la Retraite de Laguna.

Ernest Aimé. 

Paris, octobre 1890.