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parle avec la plus grande réserve, et c’est toujours la note du respect et d’un dévouement affectueux pour ses supérieurs qui domine dans le récit des épreuves surhumaines imposées à ses dignes compagnons.

Nous renonçons à citer : nous ne saurions ni choisir, ni nous arrêter. Qu’il nous suffise de dire que la lecture de ce livre plaira à tout le monde : aux hommes sérieux, aux jeunes gens qui ont soif de nobles émotions, aux gens de guerre et même aux lecteurs de romans ; la plume de l’auteur peut rivaliser avec celle des écrivains qui se sont fait un nom dans ce genre léger ; en la consacrant, comme son épée, au service de son pays, il a écrit un livre qui fait honneur au Brésil, si peu connu parmi nous, et à cause de cela même, souvent mal apprécié. L’Empereur a donné une nouvelle preuve de sa sagesse et de son tact, en acceptant la dédicace de l’ouvrage, et en le faisant publier d’abord par l’Imprimerie nationale de Rio Janeiro. Nous ne craignons pas de prédire à la Retraite de Laguna un succès immense en France, et nous nous en réjouissons, parce qu’il pourra réveiller parmi nous ce patriotisme généreux, dont l’ab-