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CHAPITRE XVI

Lueur d’espérance, aussitôt évanouie. — Le choléra. — L’ennemi reparaît — Toujours l’incendie. — Le choléra redouble. — Une ressource, les choux palmistes. — Terrible passage d’un marais. — Le lieutenant dos Santos Soïza. — Bivouac ; on réussit à allumer des feux.


Lopès, qu’on avait vu quelque temps troublé jusqu’à douter de lui-même, venait enfin de se reconnaître et de s’orienter. Le mystère des localités s’était dissipé tout à coup pour lui à la vue d’une hauteur à distance ; il nous la montra, et nous donna l’assurance que nous serions le surlendemain à sa ferme : « On y a, dit-il, la vue du morne que vous apercevez. »

Cette nouvelle ranima les plus faibles et les plus découragés. Arrivés à la ferme du Jardin le 21, nous pourrions, vers le 25, faire notre entrée à Nioac avant les Paraguéens et préserver le bourg d’un nouveau pillage par cette marche exécutée en onze jours au lieu de quinze.

Nous avions ainsi tout proche de nous le