Page:La Retraite de Laguna (Plon 1891).djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Elle était ainsi conçue :

« Aux Paraguéens :

« L’expédition brésilienne vous interpelle comme amis. Son but n’est pas de porter la dévastation, la misère et les larmes sur votre territoire. L’invasion du nord, comme celle du sud de votre République, n’a d’autres vues que de réagir contre une injuste agression de nationalité. Il sera bon qu’un de vos officiers vienne s’entendre avec nous. Il pourra se retirer dès qu’il le voudra : la simple manifestation de son désir y suffira. Le commandant de l’expédition jure sur son honneur, sur la sainte religion que les deux peuples professent, qu’il y a toute sûreté pour l’homme de cœur qui aura cette confiance en nous. Nous avons tiré des coups de canon comme ennemis, maintenant nous voulons communiquer comme pouvant devenir amis. Présentez-vous le drapeau blanc à la main, et vous serez reçus avec tous les égards que les nations civilisées se doivent les unes aux autres, même étant en guerre. »

La réponse, qui fut trouvée le lendemain,