rus à grandes journées de Camapoan. Ils avaient devancé leur escorte et traversé seuls, non sans danger d’une méprise, nos lignes de sentinelles avancées. Ce fut le lendemain seulement que leurs soldats arrivèrent au camp, avec un voyageur du nom de Joachim Auguste, homme de courage, mais qui n’était amené parmi nous que par des intérêts personnels.
Le jour suivant, 20, le corps d’armée se mit en mouvement à neuf heures du matin, et, après avoir traversé le Sombrero, s’avança sur la rive droite de l’Apa, le bataillon de volontaires formant l’avant-garde. Il nous en coûta beaucoup de temps pour faire une seule lieue ; il arrivait à tout moment quelque mésaventure aux chariots qui portaient nos munitions, dont nous ne pouvions nous séparer, proches comme nous l’étions de l’ennemi, touchant même, selon l’opinion des réfugiés, à la première station paraguéenne, c’est-à-dire au fort et à la ferme de la Machorra, située sur le territoire brésilien, une lieue un quart en avant du fort de Bella Vista, qui est construit en face sur la rive paraguéenne.
Nous pensions à tout moment rencontrer de