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TEXTES SURRÉALISTES Un collier de perles fait un moment paraître grise la flamme Mais aussitôt une couronne de flammes s’incorpore les perles immortelles A la naissance d’un bois qui doit sauver de la destruction les seules essences des plantes Prennent part un homme et tout en IUUK d’une rampe d’escalier de fougère Plusieurs femmes groupées sur les dernières marches Elles ouvrent et ferment les yeux comme les poupées L’homme que je ne suis plus cravache alors la dernière bête blanche Qui s’évanouit dans la brume du matin Sa volonté sera-t -elle faite Dans le premier berceau de feuillage la flamme tombe comme un hochet Sous ses yeux on j.etfe le filet des racines Un couvert d’argent sur une toile d’araignée Mais la flamme elle ne saurait reprendre haleine Malheur à une flamme qui reprendrait haleine Je pense à une flamme barbare Comme celle qui passant dans ce. restaurant de nuit brûle aux doigts des femmes les éventails Comme celle qui marche à toute heure sur ma trace lit luit à la tombée des feuilles dans chaque feuille qui lombe Flamme d’eau guide-moi jusqu’à la mer de l’eu IV Je n’attache aucune iniporlaifec à la vie Je n’épingle pas le moindre papillon de vie à l’importance Je n’importe pas ;i la vie Mais les rameaux du sel les rameaux blancs ’l'ouïes les bulles d’ombre lit les anémones de mer Descendent cl respirent à l’intérieur de ma pensée Ils viennent des pleurs que je ne verse pas Des pas que je ne fais pas qui sonl deux fois des pas Kl donl le sable se souvient à la marée moulante Les barreaux sonl à l’intérieur de la cage Kl les oiseaux viennent de très haut chanter (levani ces barreaux In passage souterrain unit Ions les parfums Un jour une femme s’y engagea Celle femme devint si brillante que je ne pus la voir De ces yeux qui m’ont vu moi-même brûler J’avais déjà ici âge que j’ai Kl je veillais sur moi sur ma.pensée comme un gardien de nuit dans une immense Fabrique Seul gardien i856. Le rond-point enchantait toujours les mêmes tramways Les figures de plâtre n’avaient rien perdu de leur expression Pilles mordaient la figue du sourire Je connais une draperie dans une ville disparue S’il me plaisait de vous apparaître vêtu de celle draperie Vous croiriez à l’approche de voire fin Comme à la mienne Enfin les fontaines comprendraient qu’il ne faut pas dire Fontaine On attire les loups avec les miroirs de neige Je possède une barque détachée de tous les climats Je suis entraîné par une banquise aux dents de flamme Je coupe cl je fends le bois de cet arbre qui sera Ion jours vert Un musicien se prend dans les cordes de son instrument Le Pavillon Noir Cutemps d’aucune histoire d’en lance Aborde un vaisseau qui n’es! encore que le fantôme du sien Il y a peut-être une garde à celle épée Mais dans cette garde il y a déjà un duel Au (ours duquel les deux adversaires se désarment Le mort esl le moins olîensé L’avenir n’est jamais Les rideaux qui n’onl jamais été levés Flottent aux fenêtres des maisons qu’on consl ruira Les lils faits de lous les lys Glissenl sons les lampes de rosée l In soir viendra Les pépites de lumière s’immobilisent sous la mousse bleue