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CHRONIQUES - i En te perdant,j’ai tout perdu,ma brune;heureusement, ma bien-aimée, tu m’aslaissél’amour.» AResteavecnous,cousine.Resteavecnous,cousin,le Seigneur,resteavecnoustoujours.» UlyssePitÉCHACQ, à Lembege(Basses-Pyrénées). Aussibiennullelittérature,nullerhétoriquene souillentellesces poèmesinspiréspar l’émotionspontanéeet la puretéabsolued’un coeurprimitif.UlyssePréchaeqest si bienpénétrépar la poésiequ’il n’imaginepasle moyen de lui échapper.Tout ce qu’il dit, tout ce qu’ilécritest poésieet, naturellement, est-il amenéà publierdanssonrecueil,a cotede poèmesproprementditdeslettres,voiremême deslettresadministratives. Et combienil a raison.L’accentde la correspondance n’est pasmoinssavoureux(pieceluidesesversoù tout,jusqu’àIn forme,lui est propre.Onen jugerapar la lettrepubliéeiciquiprouveque toutest lyrismedanssouimagination. Je relisaisdernièrement,dans les Marges, un misérablearticled’un pauvre homme, M, .TenuSalias. Celui-ci,encorequ’il ait eu l’honneurde collai»(ici 1 aveclui s’est révélé commele moinseompréhensifdes amisde Jurry.Dans l’articleen question,il teutail de déprécierl’admirableRousseauen contant comment,d’aprèslui,M. Ubu,un petitmalin, luirévélala peinture.Vraieou fausse,celte histoirene peut modifierle jugementporta sur Poeuvradu douanier.Maisce qui esl parfaitementdiscutable, c’est l’opinionportée surla Hèvèlution. Pourmapartpeum’importe qu’elleprennel’apparence d’unemystification* En dépitdola lourdeblaguedesunauiinisles, J.-P. ttrissetest un élonnantécrivain.Quece soitleslanguesde Ionde la Penlecôle,surgissantdansun cield’apothéose,(piecesoit un buissonnrdenl,quecesoillugénialblcycliste AlfredJurryarrêtantsa machinesur le pont de In Concorde, l’hommede foi n’hésitepas. Seullesceptiquediscalel’apparence.L’inspiré croità l’essencede InMuseel nonà sa forme. Parcequ’ilesl continuelleinent accompagna par letiMuses,étrangescommela Fatalité, parcequ’il obéità leursordressacrés,Ulysse Préchaeqprendplaceparmilesbienheureux dela Poésiepure. HOBBftT DESNOS. UNELETTIîED*ULYSSE PIïECllACQ ’2~>décembre ÎUIÏ-I, MONcutîuPOÈTE, J’ai bienreçuvotrelettrepar Mquellc vous m’apprenez quevotreami,M. Duhamel,vousa remis une de mes brochure* Sousle CharmeOlympien. Votrelettremefaitvoirégalement quevousavezfaitl’analyse cl la synthèsedeta ditebrochure el enfinlettréquevousêtes, vousm" dépeignez votresatisfactionù tiradesenflammées

cequi,sousvotreplume,m’enconraije. Matsnmllicurciisctncn! je ne méritepusleséloge»dithyrambiques quevousnieprodiguez dansvotrelettred’uneloyale, francheet choisielittérature. Je ne puis,en effet,vousenvoyeraucunécritinédit; ou plutôtmesinéditssonttropromanesques au pointde vue administratif« lettreadministrativeet n’intéresseraient aucunerevue.Je lutteavecmondroitcontrela forceaveugle, « Si vousvoulezaccepterun poslemoindre,nousnousen sortonsvictorieusement, ceseraparvotreespritet votreintelligencequevousreviendrez dans votreanciennesituation» {Section pnloise.UgttedesDroitsdel’homme,10Ï1).Mais il vay avoiruneamnistiedanslaquelleje,suisinnocent comme Venfantquivientde naître. Maisje m’aperçoisqueje poussevotrecuriosité.Moncas (immérité et illégalenfaitetendroit)estpirequesi je m’étais galvaudénuitel jour; pirequesi j’avaispris monservice (decommisdespostes)suivantmonbonplaisir; pirequesi j’avaisenfoncéla caisse(travauxforcésà temps); pire (piesi j’avaisviolélesecretprofessionnel (punitionégalement travauxforcésà temps); pirequesi j’avaisfaitgrève; pire quesi j’avaisétéun fomenteur degrève; pireque.si j’avuis attentéà la sûretéde Vétut.El alorsallez-vous vousdire? Injusticemonstrueuse qui duredepuis20(vingtans).Je ne connaispasdecorsairequisoitplusinjustement puniet tout celaà causedela malveillance et de.madéfensetroplongue et trop littéraire.« Tesrapportssonttrèsbienfaits; ta défensemagnifique

par un raisonnement

méthodique tu réduisà néantles accusations portéescontretoi » m’écrit uncollègue. Volkdoncdéjàdesinédits; sousla plumed’unjournaliste et d’unlittérateurentéritecommevous,vousat*CZticsarticles ù savourer sousvotreplana-énergique elconsciencieuse. Je vousremerciedonc,cherMonsieur,de l’intérêttout particulierquevousmetémoignez et je nousdemanderais, si telleestvotrebienveillance, ticvouloirbleumetrouverà Parisun imprimeur éditeurdemitbrochure quiestcouronnée d’unedéitieaee deM.LéonPérard,alorsministredeVInstructionpublique {lettredu s mars1023),i J’ai étéparticulièrement touchédeVhommage (picvousavezbienvoulume faireticipieliptes-tmes devosteuvres: c’estavecleplusgrand plaisirffiiel’enai prisconnaissance clje tiensà vousadresser mestrèssincèresfélicitations.l.a lettreparlecommeréférence:

n Vousservirpourht réponsedu timbreSJ’.C.L.• 

ultérieurement plusîleréponse.Avecmesregretspusdephotographieà pouvoirenvoyer. Votretoutdcvtucet remerciements sincèreset anticipes. UlyssePIUV.II,U;O. LA BELLEJARDINIÈRE MaxUrnst.