Page:La Question arménienne à la by Zohrab Krikor bpt6k870174j.pdf/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 8 —
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

mencèrent de nouveau à émigrer (1910-1912). Le Gouvernement Jeune-Turc ne s’en émut pas. Il voyait ses désirs exaucés.

Mais le vide si désiré par les hommes d’État ottomans ne s’est pas encore fait. En dépit des massacres, du pillage et des entreprises sans nombre pour chasser et pour déposséder les Arméniens de leurs terres, ceux-ci forment encore aujourd’hui, au moment précis où s’ouvre de nouveau la question d’Orient dans toute son ampleur et où la question arménienne se pose devant la conscience du monde civilisé, la nationalité la plus importante dans toutes ces provinces aussi bien par leur nombre que par leur puissance économique, leur culture intellectuelle et leur aptitude au travail. Ils restent l’unique élément de civilisation dans ces contrées où une administration qu’on ne saurait qualifier a apporté la désolation.