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toute l’ordonnance du firmament. Et pourtant son savoir ne l’empêchait pas d’être victime des ruses de sa femme, chaque fois qu’elle voulait s’en donner la peine. Ceci du moins n’est pas merveille : quand une femme veut employer son talent à la tromperie, nulle sagesse d’homme n’y peut résister : et il en est ainsi depuis nos premiers parents.

Quand il comprit son impuissance contre les ruses de la femme, Salomon fut rempli d’amertume. C’est pourquoi, en son livre des Paraboles, il écrivit ceci : « J’ai, dit-il, fait le tour de l’univers, et j’ai cherché en tous sens, avec toute la sagesse concédée à un mortel ; et je n’ai pas trouvé une femme au cœur pur. » Une nuit qu’il se demandait pourquoi la femme fait si volontiers le tourment de l’homme, une voix lui répondit : « Salomon, Salomon, si de la femme vint et vient encore aux hommes tant de tristesse, ne t’en afflige pas, car une femme leur apportera un jour cent fois plus de