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Perceval comprit qu’il ne tirerait rien d’elle. Ah ! vielle maudite, lui cria-t-il, je te recommande au diable ! » Et il reprit sa poursuite. Il n’avait pas fait vingt pas qu’il entendait derrière lui un grand éclat de rire, un rire de femme jeune, frais, moqueur. Il se retourna ; la vieille avait disparu, et il ne vit rien que les grands troncs et les ramures de la futaie, entre lesquelles un rais de soleil se jouait, scintillant comme une robe de fée.

Tout le jour, et bien des jours ensuite, Perceval courut l’immense forêt à la recherche du cavalier furtif : jamais il n’entendit parler de lui. Et jamais plus il ne revit le château merveilleux ni la jolie châtelaine au sourire décevant.

Un cheval avec triangle