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Puis, en me soulevant doucement de la terre,
 Semblait avec mystère,
M’avertir que ma vie allait bientôt finir.

Et je sentis alors qu’avec de blanches ailes
Je parcourais dans l’air des régions nouvelles.

Des sons mélodieux me berçaient mollement ;
Leurs accords inconnus parcouraient la surface
De cet azur que Dieu nomma le firmament,
Se taisaient, renaissaient et mouraient dans l’espace !
Une clarté nouvelle alors frappa mes yeux,
Et mon ange gardien, qui me servait de guide,
 Cessa son vol rapide :
« Où sommes-nous ? lui dis-je, » il répondit : « Aux cieux » ;

Et, la Vierge Marie, en m’appelant sa fille,
Me dit : « Approche, enfant, je te rends ta famille. »

Alors je vis ma mère : elle m’ouvrait ses bras…
Mon père souriait à ma joie enfantine ;
Des chérubins jetaient des roses sur mes pas ;