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Et je ne sais pas ce que j’ai ; et personne ne sait ce que j’ai…

Ici le vent agite les rideaux du lit.

Ah ! on touche aux rideaux de mon lit ! Qui est-ce qui touche aux rideaux de mon lit ? Il y a quelqu’un dans ma chambre ? — Il doit y avoir quelqu’un dans ma chambre ! — Oh ! voilà la lune qui entre dans ma chambre ! — Mais qu’est-ce que cette ombre sur la tapisserie ? — Je crois que le crucifix balance sur le mur ! Qui est-ce qui touche au crucifix ? Mon Dieu ! mon Dieu ! je ne puis plus rester ici !

Elle se lève et va vers la porte, qu’elle essaye d’ouvrir.

Ils m’ont enfermée dans ma chambre ! — Ouvrez-moi pour l’amour de Dieu ! Il y a quelque chose dans ma chambre ! — Je vais mourir si l’on me laisse ici ! Nourrice ! nourrice ! où es-tu ? Hjalmar ! Hjalmar ! Hjalmar ! où êtes-vous ?

Elle revient vers le lit.

Je n’ose plus sortir de mon lit. — Je vais me tourner de l’autre côté. — Je ne verrai plus ce qu’il y a sur le mur.

Ici des vêtements blancs, placés sur un prie-Dieu,
sont agités lentement par le vent.