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son traînera jusqu’au jugement dernier ! Je ne puis plus me fier à personne ; et je crois que le roi devient fou. Il faut que je l’aie tout le temps sous les yeux. Il erre autour de la chambre de Maleine, et je crois qu’il voudrait l’avertir. — J’ai pris la clef de cette chambre. Il est temps d’en finir ! — Ah ! voici la nourrice. Elle est toujours chez la petite, il faudra l’éloigner aujourd’hui. Bonjour, nourrice.

— Entre la Nourrice. —
LA NOURRICE.

Bonjour, bonjour, Madame.

ANNE.

Il fait beau, n’est-ce pas, nourrice ?

LA NOURRICE.

Oui, Madame ; un peu chaud peut-être ; un peu trop chaud pour la saison.

ANNE.

Ce sont les derniers jours de soleil ; il faut en profiter.

LA NOURRICE.

Je n’ai plus eu le temps de venir au jardin depuis que Maleine est malade.