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— Attention ! il arrive avec sa mendiante de cire ; il l’a promenée autour des marais, et l’air du soir l’a déjà rendue plus verte qu’une noyée de quatre semaines.

Entrent le prince Hjalmar et la princesse Maleine.

Bonsoir, Hjalmar. — Bonsoir, Maleine ! vous avez fait une belle promenade ?

HJALMAR.

Oui, Madame.

ANNE.

Il vaut mieux cependant ne pas sortir le soir. Il faut que Maleine soit prudente. Elle me semble un peu pâle déjà. L’air des marais est très pernicieux.

MALEINE.

On me l’a dit. Madame.

ANNE.

Oh ! c’est un véritable poison.

HJALMAR.

Nous n’étions pas sortis de toute la journée ; et le clair de lune nous a entraînés ; nous avons été voir les moulins à vent le long du canal.