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PRÉLIMINAIRE.

orientale, les débris du vaisseau de M. de la Pérouse, flottant sur l’eau[1], et qu’il estime être provenus de bâtiment de construction française ; qu’il n’a pas été à terre, mais que les naturels du pays sont venus à son bord ; qu’il n’a pu comprendre leur langage, mais que par leurs signes il avait compris qu’un bâtiment avait abordé sur ces parages ; que ces naturels connaissaient l’usage de plusieurs ouvrages en fer, dont ils étaient curieux ; et que lui interrogé avait échangé plusieurs ferrailleries avec ces Indiens, contre des verroteries et des arcs : quant au caractère de ces Indiens, qu’ils lui avaient paru pacifiques[2], et plus instruits que les habitants de Taïti, puisqu’ils avaient une connaissance parfaite des ouvrages en fer ; que leurs pirogues étaient supérieurement

  1. La Pérouse n’a pu périr qu’en 1788. Je laisse à ceux qui connaissent les effets des vagues de la mer sur un bâtiment naufragé, à juger si ces débris pouvaient encore exister flottant sur l’eau à la fin de décembre 1791. (N. D. R.)
  2. Ces Indiens caractérisés comme pacifiques, attaquèrent les chaloupes que Bougainville avait envoyées à terre pour faire de l’eau, dès qu’elles furent entrées dans la baie de Choiseul. (N. D. R.)