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DISCOURS

avaient péri de la mort la plus horrible ; d’autres ont assuré que devant arriver à l’île de France vers la fin de 1788, il avait été victime du violent ouragan qui devint si funeste à la frégate la Vénus dont on n’a plus entendu parler, et qui avait démâté de tous ses mâts la frégate la Résolution.

Quoiqu’on ne puisse combattre l’assertion de ces derniers, on ne doit pas non plus l’admettre sans preuve. Si elle n’est point la vraie, la Pérouse a dû probablement périr, par un mauvais temps, sur les nombreux ressifs dont les archipels qu’il avait encore à explorer, doivent être et ont en effet été reconnus parsemés, par le général d’Entrecasteaux. La manière dont les deux frégates ont toujours navigué à la portée de la voix, aura rendu commun à toutes deux le même écueil ; elles auront éprouvé le malheur dont elles avaient été si près le 6 novembre 1786, et auront été englouties sans pouvoir aborder à aucune terre.

Le seul espoir qui pût rester, serait qu’elles