détermine, caractérisera notre siècle. Ce n’est plus pour envahir et ravager que l’Européen pénètre sous les latitudes les plus reculées, mais pour y porter des jouissances et des bienfaits ; ce n’est plus pour y ravir des métaux corrupteurs, mais pour conquérir ces végétaux utiles qui peuvent rendre la vie de l’homme plus douce et plus facile. Enfin, l’on verra, et les nations sauvages ne le considéreront pas sans attendrissement, l’on verra, aux bornes du monde, de pieux navigateurs interrogeant avec intérêt, sur le sort de leurs frères, les hommes et les déserts, les antres, les rochers, et même jusqu’aux écueils ; on verra sur les mers les plus perfides, dans les sinuosités des archipels les plus dangereux, autour de toutes ces îles peuplées d’anthropophages, errer des hommes recherchant d’autres hommes pour se précipiter dans leurs bras, les secourir et les sauver ».
À peine les navires envoyés à la recherche de la Pérouse furent-ils partis, que le bruit se répandit qu’un capitaine hollandais passant devant