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PRÉLIMINAIRE.

Irritées par cet obstacle, bien loin d’en être découragées, toutes les troupes débarquèrent ; et après avoir fait un quart de lieue dans la boue jusqu’à mi-jambe, elles arrivèrent enfin sur un pré, où elles se rangèrent en bataille : de là elles marchèrent vers un bois, où l’on comptait trouver un sentier sec qui conduirait au fort. On n’en découvrit aucun, et toute la journée fut employée à la recherche de chemins qui n’existaient point.

La Pérouse ordonna au capitaine du génie Monneron, d’en tracer un à la boussole au milieu du bois. Ce travail extrêmement pénible exécuté, servit à faire connaître qu’il y avait deux lieues de marais à traverser, pendant lesquelles on enfoncerait souvent dans la vase jusqu’aux genoux. Un coup de vent qui survint dans la nuit, força la Pérouse inquiet à rejoindre ses bâtimens. Il se rendit sur le rivage ; mais la tempête continuant, il ne put s’embarquer. Il profita d’un intervalle, et parvint le lendemain à son bord, une heure avant un