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DISCOURS

ennemis s’ils résistaient, fit ses préparatifs pour effectuer une descente pendant la nuit. Quoique contrariées par la marée et l’obscurité, les chaloupes abordèrent sans obstacle à trois quarts de lieue du fort. La Pérouse, ne voyant aucune disposition défensive quoique le fort parût en état de faire une vigoureuse résistance, fit sommer l’ennemi ; les portes furent ouvertes : le gouverneur et la garnison se rendirent à discrétion.

Cette partie de ses ordres exécutée, il mit, le 11 août, à la voile, pour se rendre au fort d’Yorck : il éprouva, pour y parvenir, des difficultés plus grandes encore que celles qu’il avait rencontrées précédemment ; il naviguait par six ou sept brasses, sur une côte parsemée d’écueils. Après avoir couru les plus grands risques, le Sceptre et les deux frégates découvrirent l’entrée de la rivière de Nelson, et mouillèrent, le 20 août, à environ cinq lieues de terre.

La Pérouse avait pris trois bateaux pontés au fort du Prince-de-Wales ; il les envoya, avec