le plan de ce congrès ? Aussi grande dans ses entreprises que dans ses conceptions, dans ses opérations que dans ses vues, elle s’était décidée, comme je l’ai dit, à ordonner un voyage de découvertes ; le projet dressé, en fut adopté par le gouvernement : les instructions préliminaires prouveront qu’il était aussi vaste qu’habilement conçu dans son ensemble et ses détails. Il fallait un chef habile pour commander l’expédition : la Pérouse fut choisi. Ses travaux et ses succès constans dans la marine militaire, l’avaient aguerri contre toute espèce de dangers, et le rendaient plus propre que personne à suivre la carrière pénible et périlleuse d’une longue navigation, sur des mers inconnues, et au milieu de contrées habitées par des peuples barbares. Je dois à ce sujet au lecteur quelques détails sur la vie de cet illustre infortuné.
Jean-François Galaup de la Pérouse, chef d’escadre, naquit à Albi en 1741. Entré dès ses jeunes ans dans l’école de la marine, ses premiers regards se tournèrent vers les navigateurs