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DE LA PÉROUSE.

contrariétés, malgré les soins assidus dont nous allons ébaucher le détail : il faut donc absolument se restreindre à ne colliger de cette manière que les objets essentiels qu’il sera impossible de se procurer de semence.

Il faut choisir des individus jeunes ; ceux venus de semence sont préférables à ceux qui croissent sur souche : il est bon qu’ils soient bien sains et vigoureux, que leurs tiges ayent à peu près la grosseur du pouce par le bas, et qu’ils soient branchus dès leurs racines, s’il est possible ; il faut les déplanter avec soin, sans casser ni froisser les racines.

On les plantera dans des caisses le plus près possible les uns des autres.

Pour faire cette opération avec succès, voici les moyens qu’on doit employer. La caisse établie d’un bois solide, sera placée de niveau sur des tasseaux qui élèveront le fond de la caisse de quelques pouces au-dessus du sol, dans un lieu abrité du soleil. Dans le fond de la caisse, et sur les trous qui y auront été pratiqués, on placera quelques coquilles ou menues pierrailles, pour empêcher la sortie de la terre et faciliter l’écoulement des eaux. Après cela, on fera un lit de terre meuble et substantielle, de deux à trois pouces de haut, dans toute l’étendue de la caisse : ensuite, si les arbres et arbustes qu’on se proposera d’apporter, sont à racines nues, on les disposera les uns contre les autres, en plaçant ceux qui ont les racines les plus volumineuses les premiers, et ceux qui en sont le