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VOYAGE

avoir soudé la boîte, de mettre dessus un titre qui annonce ce qu’elle renferme, toujours en rapport avec l’herbier et avec le journal du jardinier ; l’importance de cette précaution est trop sensible.

Les semences nues, d’un petit volume au-dessous de celui d’un pois, peuvent être mises pêle-mêle avec de la terre, sans observer de lit régulier, et du reste arrangées comme les précédentes.

Les graines renfermées dans des calices charnus, dans des baies, ou dans des fruits pulpeux, comme les figues, les groseilles, les pommes, les pêches, &c. doivent en être tirées lorsque ces fruits commencent à pourrir, signe de la parfaite maturité des semences ; on les étendra ensuite à l’air libre, après quoi on pourra les renfermer dans des caisses de fer-blanc, avec de la terre, comme il a été dit ci-dessus.

Pour varier les chances et ne rien donner au hasard, peut-être serait-il convenable d’emballer avec de la terre, et de la même manière que les semences nues, une portion de chaque espèce de celles qui viennent renfermées dans des capsules, siliques, &c. Cette précaution serait sur-tout très-utile à prendre, lors des récoltes du commencement du voyage : on ne saurait trop varier les procédés pour conserver les graines pendant un si long temps.

Jusqu’à présent toutes les boîtes dont nous avons recommandé le scellement à mesure qu’elles se trouveront remplies, ne doivent être ouvertes, en aucun cas, jusqu’à