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DE LA PÉROUSE.

Les semences nues, du volume d’une noisette et au-dessus, exigeront une autre préparation. Il convient, immédiatement après leur récolte, de les laisser exposées à l’air libre, dans un lieu fermé, pendant le temps convenable, pour les ressuyer de l’humidité qu’elles pourraient contenir de trop, et en même temps pour perfectionner leur maturité ; après quoi on visitera ces graines, pour en rejeter toutes celles qui seront mal conformées, avortées, ou piquées par des insectes. Ensuite on disposera au fond d’une boîte de fer-blanc, d’une capacité suffisante pour contenir le double du volume des graines, un lit de terre d’un doigt d’épaisseur, sur lequel on établira un lit de semences écartées de quelques lignes les unes des autres ; on recouvrira ces graines de six lignes de terre, sur laquelle on disposera un autre lit de graines ; ainsi de suite, jusqu’à environ un doigt de la partie supérieure de la boîte, pour y mettre le dernier lit de terre qui doit être comprimé fortement par le couvercle, qu’on soudera.

La terre dont on se servira pour cette opération, ne doit être, ni trop sèche, ni trop humide, mais telle qu’on la rencontre à la surface de la terre, lorsqu’il n’a pas plu depuis huit ou dix jours. Trop sèche, elle absorberait l’humidité nécessaire à la conservation des graines ; trop humide, elle les ferait pourrir. C’est du juste milieu entre ces deux extrêmes, et proportionnément à la nature des graines, que dépend la réussite de cette espèce d’emballage.

Il n’est pas besoin d’avertir qu’il est important, après