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DE LA PÉROUSE.

plus d’air possible pendant les nuits, soit en les descendant sous les ponts, dans les parages froids ; ensuite, quelques coups de serpette seront utiles, pour élaguer, de temps en temps, les individus trop vigoureux, qui pourraient nuire à leurs voisins.

Ces arbres, arrivés au lieu de leur destination, seront tirés des caisses, avec leurs mottes, le plus soigneusement qu’il sera possible, et on les plantera aux expositions et dans la nature de terrain qui conviennent à chacun d’eux ; et pendant son séjour, le jardinier veillera à leur conservation. Si toute la pacotille n’est pas destinée pour le même lieu, il se contentera de tirer des caisses les individus qu’il se proposera de planter, et il remplira leurs places par des productions du pays qu’il croira devoir être utiles à l’Europe. C’est à l’intelligence du jardinier à faire comprendre aux habitans du lieu, que ces arbres sont des présens, et qu’ils doivent les soigner avec intérêt, par l’utilité qu’ils en tireront. Voilà, à peu près, tout ce qu’on peut dire sur la première partie de la mission du jardinier ; nous allons traiter de la seconde.

SECONDE PARTIE.

De la récolte des végétaux qui peuvent être utiles à l’Europe, et de leur conservation pendant le voyage.

Ces récoltes doivent comprendre, 1°. les semences, 2°. les oignons et les racines charnues des plantes vivaces,