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DE LA PÉROUSE.

et sur-tout dans ceux qui, comme les figuiers, les vignes, les cerisiers, &c. ne craignent pas d’avoir leurs tiges enterrées un peu profondément ; on rapprochera le plus qu’il sera possible les mottes de ces arbres qui auront été tirés de leurs pots, et on remplira les vides qu’elles pourraient laisser entre elles, avec du terreau de bruyère, qu’on tassera le mieux qu’il sera possible, pour que ce premier rang ne forme qu’une masse solide : un lit de terreau de bruyère, de deux pouces d’épaisseur, recouvrira le premier étage. On procédera ensuite à l’arrangement du second. Il doit être disposé, comme le premier, mottes contre mottes, les tiges les plus hautes dans le milieu, et par gradation les plus basses sur les bords : on garnira ensuite tous les vides avec du sable de bruyère, sans s’embarrasser d’enterrer les tiges des arbres du lit inférieur ; pourvu qu’elles sortent de terre de trois à quatre yeux, cela suffira à leur conservation. Enfin, on tassera la masse totale, soit en battant la caisse contre terre, soit en la foulant avec le poing, pour qu’il n’y reste point de vide, et que les cahots des voitures et les roulis du vaisseau ne produisent aucun dérangement. Pour être plus sûr de se procurer cet avantage, on pourra établir sur la surface du lit supérieur une couche de mousse recouverte d’une autre couche de paille neuve de froment, le tout de l’épaisseur d’un pouce et demi ; lesquelles seront comprimées par un bâtis qui traversera le coffre entre les tiges des arbrisseaux, sans y toucher, et sera cloué sur deux tasseaux qu’on établira intérieurement le long des côtés latéraux.