Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/287

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
208
VOYAGE

cirée ; elles doivent être placées dans l’endroit du vaisseau le moins accessible à l’humidité, et le plus abrité de l’extrême chaleur, comme du très-grand froid : on les y laissera, sans être ouvertes, jusqu’à l’époque où il sera à propos de semer les graines.

Comme il est probable que les semis n’auront pas un seul lieu pour objet, et qu’il est à présumer que la nouvelle Zélande, les îles Sandwich, celles des Amis et de la Société, auront leur part de ces présens ; pour éviter d’éventer des graines qui ne devront être semées qu’à des époques très-différentes, nous croyons qu’il serait convenable de diviser en quatre parties la totalité de cet assortiment, de manière que chacune d’elles puisse être contenue dans une caisse qu’on n’ouvrira qu’à l’instant de les semer. Cela remédiera à un inconvénient qui serait très-préjudiciable aux semences.

L’ordre étant absolument indispensable dans une collection de cette espèce, le jardinier aura l’attention d’écrire sur chaque paquet le nom de la graine qui y est renfermée, de les inscrire sur un registre, à mesure qu’il les emballera dans les boîtes de fer-blanc, de numéroter ces boîtes relativement à son registre, et ensuite de les placer par ordre de numéros dans chacune des grandes caisses qui doivent contenir cet assortiment : au moyen de cela, il sera, en tout temps, à portée de trouver promptement et sans peine les objets dont il aura besoin.

Il n’est guère possible de tracer d’une manière précise