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VOYAGE

PREMIÈRE EXPÉRIENCE.

L’eau dont on remplira deux des barriques, sera auparavant exposée sur le feu, où on lui fera éprouver, pendant une demi-heure, le degré d’ébullition ; il n’y a point d’œufs d’insectes qui, sans périr, puissent soutenir cette chaleur. Ce moyen, tout simple qu’il est, n’a pas été mis en usage, à ce que je crois : les marins sont sur la voie, puisqu’ils jettent quelquefois des boulets rouges dans l’eau qu’ils prennent à certaines aiguades. On mettra sur l’une des barriques, N.° 1, e. b., et sur l’autre, N.° 2, e. b., c’est-à-dire, eau bouillie.

SECONDE EXPÉRIENCE.

On imbibera, à deux ou trois fois, l’intérieur de deux barriques, avec de la chaux vive fondue dans l’eau bouillante ; pour cet effet, on se servira d’un pinceau, qu’on appuiera fortement contre les parois, afin que l’eau de chaux s’y insinue plus avant : on sent bien que cette imbibition ne peut se faire qu’autant que les barriques n’auront pas les deux fonds, et qu’il faut imbiber le côté intérieur des douves qui formeront le second fond, avant de le placer : ce sera de l’eau qui n’aura pas bouilli, qu’on introduira dans ces barriques. On mettra sur l’une, N.° 1, e. c. s., et sur l’autre, N.° 2, e. c. s., c’est-à-dire, eau chaulée simplement.

TROISIÈME EXPÉRIENCE.

Il ne s’agit, dans celle-ci, que de combiner les deux premières : on remplira d’eau bouillie deux barriques,