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DE LA PÉROUSE.

7°. Prendre des renseignemens et faire des observations sur les propriétés de l’anacarde, qui passe à la Louisiane, pour guérir la folie ; sur la vertu du telephium et du gramen marin, que les Groënlandais préfèrent au cochléaria, pour la guérison du scorbut ; sur l’écorce de Winter, la racine de Belaage[1], de Columbo[2], et celle de Jean Lopez[3].

8°. Indiquer quels sont les peuples qui empoisonnent leurs flèches, quelles substances ils emploient à cet effet ; la nature, la description des plantes d’où ils retirent les sucs vénéneux qui leur servent pour cela, et sur-tout les remèdes qu’ils administrent pour en prévenir l’action délétère : déterminer sur-tout si le sel et le sucre peuvent être regardés comme un antidote contre les blessures faites par ces flèches, ainsi qu’on pourrait le croire d’après les expériences de la Condamine.

9°. Examiner les animaux et sur-tout les serpens et les poissons vénéneux, et chercher à reconnaître de quelle cause peut dépendre cette dangereuse propriété dans ces derniers, et par quels moyens on peut la prévenir.

10°. Recueillir avec soin les remèdes, soit internes, soit externes, qui passent pour spécifiques dans les maladies des différens peuples ; décrire la nature de ces spécifiques, la manière de les préparer, celle de s’en servir, leurs

  1. À Madagascar.
  2. Île de Ceylan.
  3. Côte de Mosambique.