Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/268

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
189
DE LA PÉROUSE.

a vues à O-Taïti ; mais il n’a parlé que de l’hydropisie, et du sefaï ou enflure indolente, et de la maladie vénérienne, que l’équipage du capitaine Cook y a apportée dans ses deux premières relâches.

Il paraît que ce sont les maladies de la peau auxquelles les insulaires sont le plus exposés.

Quoiqu’Anderson n’ait vu aucun malade alité, et que les insulaires de la mer du Sud négligent, en général, de traiter régulièrement leurs maladies, nous prierons les voyageurs de vouloir bien observer avec soin les articles suivans, dont plusieurs sont relatifs aux maladies regardées comme nouvelles dans nos climats.

1°. Y a-t-il chez ces insulaires des maladies aiguës ou des fièvres ? Anderson n’a indiqué que des chroniques. Parmi les premières, observe-t-on les maladies éruptives ? La petite vérole y existe-t-elle ? Quels sont sa marche et ses ravages ? Les peuples qu’on visitera, connaissent-ils l’inoculation ? Y aurait-il quelque climat où cette maladie serait endémique ? Sont-ils attaqués de maladies contagieuses ou épidémiques ? Ont-ils éprouvé le fléau de la peste ? Le tétanos et le croups existent-ils chez les enfans ? On demande une description exacte de toutes les maladies de cette classe, et sur-tout relativement à leurs crises, et quels sont les rapports de leur marche et de leur nature avec celles de nos climats.

2°. Parmi les maladies chroniques, les plus fréquentes dans les îles de la mer du Sud paraissent être celles qui