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DE LA PÉROUSE.

et d’erreurs. On a tout lieu d’attendre plus d’exactitude de la part des savans qui accompagnent M. de la Pérouse, et on les prie d’observer spécialement les objets suivans :

1°. La structure ordinaire des hommes et des femmes ; le grand et le petit diamètre de la tête ; la longueur des extrémités supérieures et inférieures, mesurées de l’articulation du bras à l’extrémité du doigt medius, de la cuisse à l’extrémité du gros ou du second orteil ; la circonférence du bassin, la largeur de la poitrine, celle des épaules ; les hauteurs de la colonne vertébrale, mesurée du haut de la première vertèbre du cou au sacrum : ces proportions sont prises des divisions des peintres.

2°. La forme, la couleur de la peau et de ses diverses régions ; celles des poils et des ongles.

3°. La forme particulière de la tête ou du crâne ; celle de la face, et surtout du front, du nez, des yeux, des oreilles, de la bouche, du menton, des dents, de la langue, des cheveux et de la barbe.

4°. Ces diverses régions du corps sont celles que les insulaires ont coutume de déformer, par des trous, des incisions, des corps étrangers qu’ils y insèrent, ainsi que par des huiles, des couleurs préparées avec des ocres, ou des sucs végétaux.

Il peut être utile de décrire exactement les procédés que les sauvages emploient pour se faire à la peau des marques ineffaçables ; les substances dont ils se servent à