une température qui ne diffère pas trop sensiblement de celle de la France, et dont les productions, en se naturalisant dans notre climat, peuvent servir à orner un jour nos plantations, ou à multiplier nos prairies artificielles.
On cultive dans la nouvelle Zélande une plante de la famille des liliacées, connue sous le nom de lin de la nouvelle Zélande. Ce lin est employé dans le pays pour faire des toiles, des cordages, et différens tissus. Le capitaine Cook a rapporté en Angleterre une grande quantité de graines de cette plante, dont aucune n’a levé. Le transport de quelques pieds de la plante même serait peut-être l’occasion d’un des plus beaux présens que des voyageurs pussent faire à nos climats.
Nous n’avons en France que l’individu mâle du mûrier-papier (morus papyrifera Linnoei), dont on se sert à la Chine pour faire du papier, et dans l’isle d’O-Taïti, pour faire des étoffes. Nous ne connaissons que l’individu femelle du saule pleureur (salix babylonica linnoei) : l’individu mâle d’une espèce de fraisier dioïque nommé fragaria Chilensis, nous est également inconnu ; il croît naturellement au Chili, d’où il a été rapporté par M Frézier. Les fruits de cette plante, qui, dans leur sol natal, parviennent quelquefois à la grosseur d’un œuf de poule, sont beaucoup plus petits sur les pieds que l’on cultive en France ; et cette différence peut venir, en grande partie, du défaut de l’individu mâle auquel on ne supplée qu’imparfaitement, en employant, comme on fait, des pieds de caprons pour féconder les