Dans les premiers jours de septembre, les vents furent variables ; mais le 6, ils se fixèrent au sud-ouest : on éprouva une violente tempête.
Le 7, les vents ayant passé au nord, on fit route pour rallier la terre par les 55 degrés de latitude ; les équipages étaient excédés de fatigue, et à peine, sur chaque bâtiment, se trouvait-il un seul homme qui pût travailler à la manoeuvre avec les officiers, qui étaient obligés de suppléer les matelots : on abandonna toute idée de poursuivre les découvertes au nord.
Le 11, par 53° 54' de latitude, on vit la terre à huit ou neuf lieues de distance : on s’en tint assez éloigné pour n’avoir point à craindre de s’y affaler, et cependant assez près pour n’en pas perdre la vue ; mais il fut impossible de faire aucune reconnaissance des côtes. Ce ne fut que par 47° 3' de latitude, que, naviguant à la distance d’un mille de la terre, on put distinguer les caps, les anses et les autres points remarquables, de manière à pouvoir les rapporter sur la carte qu’on dressait.
Le 20, on se retrouva à une demi-lieue de la côte, précisément au même point où l’on s’était trouvé le 13 juillet précédent ; mais on reconnut qu’il y avait une différence de dix-sept lieues (espagnoles) entre les longitudes estimées à ces deux époques.
Le 22, avec le vent au nord-ouest, on dirigea la route pour gagner le port de Monterey.
Le 24, on aperçut la terre à 45 degrés 27 minutes de latitude, et