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On n’a point eu communication du plan de ce port ; mais le journal annonce qu’il a été levé par don Bruno Heceta, J. F. de la Bodega, et l’auteur de la relation, François-Antoine Maurelle. Il y est dit que, quoique le port soit représenté comme ouvert, on doit cependant entendre qu’il est à l’abri du sud-ouest, ainsi que du nord-nord-est et de l’est.

À la partie occidentale, est une montagne de cinquante brasses d’élévation, attenante au continent du côté du nord, où l’on en voit une autre de vingt brasses ; l’une et l’autre présentent un abri sûr, non-seulement contre les vents, mais même contre l’ennemi.

À l’entrée du port est une petite isle, d’une hauteur considérable, absolument nue ; et les deux côtés de la côte sont bordés de rochers élevés, qui offrent un débarquement facile, les vaisseaux pouvant les accoster de si près, qu’il est possible de communiquer avec une échelle, de la terre aux bâtimens. Près de la plage, sont plusieurs petits rochers, qui mettent le vaisseau qui est à l’ancre, à couvert du sud-est et du sud-ouest.

Les marées y sont aussi réglées que dans les mers et sur les côtes d’Europe.

Les Espagnols, pendant leur séjour, essayèrent de remonter en canot une rivière qui coule du nord-est au sud-ouest, et qu’ils avaient découverte du sommet de la montagne : ils reconnurent que son embouchure est plus large que ne l’exige l’écoulement de ses eaux qui se perdent