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Perez, pilote pour la navigation des Philippines. Le journal de ce voyage a été imprimé en espagnol, à l’imprimerie du gouvernement de la nouvelle Espagne.

On y lit que la constance des vents de nord et de nord-ouest, qui règnent au nord de la Californie pendant presque toute l’année, oppose de grandes difficultés aux bâtimens qui veulent remonter les côtes du nord-ouest de l’Amérique.

À en juger par la relation, le pays au nord de la presqu’isle de Californie est assez fertile, et les naturels en sont fort traitables.

Les Espagnols consumèrent plus d’une année à retrouver le port de Monterey, quoiqu’ils dussent bien en connaître la position, puisqu’il avait été découvert, en 1602, par le général Viscaino, commandant une escadre que Philippe III avait fait armer pour découvrir et reconnaître les côtes au nord de la Californie. Après des fatigues infinies, et des recherches très-longues par mer et par terre, ils parvinrent enfin à le découvrir de nouveau en 1770, à peu près sur le parallèle que Viscaino avait indiqué dans la relation de ses découvertes.

Suivant les observations faites par les espagnols en 1770, le port de Monterey est situé à 36° 40'[1] de latitude, immédiatement au nord de la chaîne de montagnes (ou

  1. Dans le voyage que les Espagnols ont fait, en 1775, à la côte du nord de la Californie, et qui est relaté ci-après, ils fixèrent la latitude du port de Monterey à 36° 44' nord.